TGV et attractivité immobilière : entre utopie et réalité
Décembre 2017
En 36 ans, les lignes à grande vitesse ont transformé notre manière de voyager en France et en Europe. Ces infrastructures ont changé le système de relations entre les villes : on ne parle plus de kilomètres mais d’heures de trajet. Les gares se sont multi-pliées sur le territoire et en diminuant les temps de trajets, le TGV a raccourci les distances.
Paré de toutes les vertus, le TGV a souvent été attendu comme LA solution par les municipalités, qui parient sur son arrivée pour développer l’activité sur leur territoire. Elus, décideurs économiques, promoteurs… tous tablent sur l’amélioration de l’image de la ville compostée « Ville TGV », comme une garantie de réussite. Ils misent également sur une valorisation des terrains et de l’immobilier avec l’inévitable création ou développement d’un quartier d’affaires jouxtant la gare. Pour eux, la mise en service de la gare va de pair avec l’arrivée de nouvelles entreprises, de nouveaux ménages, et d’investisseurs.
Toutefois, la création d’une gare TGV n’entraîne pas systématiquement un nouvel élan économique. 36 ans après le lancement de la grande vitesse, les réussites immobilières sont contrastées. Alors ces nouveaux hubs de transports, s’ils permettent d’ouvrir des perspectives nouvelles, sont-ils à eux seuls synonyme de dynamisme économique et immobilier ou au contraire sont-ils une promesse illusoire ?