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L’immobilier commercial résiste mieux que prévu

Dans un article du journal 24 heures, Sophie Carliez, Head of Suisse Romande chez JLL, donne des informations sur les derniers développements du marché de bureau.

décembre 07, 2022

Les transactions immobilières liées au commerce et aux bureaux demeurent à un haut niveau. Les enseignes et les entreprises cherchent des emplacements centraux.

Le bureau, ce n’est pas fini. Après la période de pandémie de coronavirus, l’explosion du télétravail et le desk-sharing (partage de la place de travail entre utilisateurs), on aurait pu penser que l’attrait pour des surfaces de bureaux allait décroître fortement. Or il n’en est rien. Au contraire, les prix se maintiennent globalement, en tout cas dans les emplacements les plus recherchés.

«Les acheteurs sont toujours présents, souligne Sophie Carliez, responsable de JLL ( Jones Lang LaSalle) pour la Suisse romande. Toutes les transactions que nous avons menées ces derniers temps sont arrivées à terme. Les propriétaires ont vendu à un prix qui leur convenait même si ce n’était pas le haut de la fourchette. On sent toutefois que les candidats à l’achat sont plus prudents en raison du changement des fondamentaux macroéconomiques.»

«Les entreprises recherchent des surfaces neuves car elles peuvent les implémenter à leur guise. De plus, les nouveaux bâtiments sont plus flexibles et rationnels.»

Sophie Carliez, Head of Suisse Romande at JLL

Sophie Carliez reconnaît que des ventes ont été reportées cet automne. Mais il n’y a pas eu d’arrêt brutal des transactions, comme certains le craignaient. «Les investissements immobiliers présentent certains avantages par rapport aux autres classes d’actifs, en particulier dans un environnement où les taux d’inflations sont plus élevés», poursuit la responsable romande de JLL. Dans les bureaux aussi, la centralité joue un rôle essentiel, comme dans le commerce de détail). Mais ce n’est de loin pas le seul critère de choix. La qualité du bâtiment fait aussi partie de l’équation. Les entreprises cherchent de plus en plus des locaux neufs, peu énergivores et écologiques. «Elles recherchent des surfaces neuves car elles peuvent les implémenter à leur guise, souligne Sophie Carliez. De plus, les nouveaux bâtiments sont plus flexibles et rationnels.»

Les entreprises cherchent aussi des bâtiments labellisés (Mynergie, LEED, etc). «On est passé d’un critère souhaitable à un point essentiel, souligne Sophie Carliez. Les propriétaires institutionnels qui proposent ces surfaces à la location ont des critères contraignants. Certains ont anticipé et ont décidé de rénover leurs bâtiments il y a cinq ans. Leurs locaux arrivent sur le marché actuellement.»

La responsable romande de JLL souligne que la qualité des bâtiments d’un même quartier s’élève à mesure que les constructions sont livrées. «À Genève, dans le secteur de Pont-Rouge, les derniers immeubles qui seront livrés l’année prochaine bénéficieront d’un label encore plus exigeant que ceux livrés en 2016. La démarche SEED/One Planet Living est une certification pour des quartiers qui consomment moins, dès l’étape de la construction jusqu’à son exploitation pour permettre aux usagers de réduire leur empreinte écologique.»

La proximité des transports publics est essentielle. «L’arrivée de nouvelles lignes ferroviaires comme Léman Express a rebattu les cartes et créé de nouvelles centralités, observe Sophie Carliez. Les entreprises ont par contre des besoins en parking en nette diminution alors que ce point était important il y a quelques années encore.»

Le parc immobilier se rénove à une vitesse beaucoup plus grande, souligne la responsable de JLL. «En effet, les investisseurs institutionnels se sont fixés des objectifs de rénovation importants pour pouvoir répondre aux critères ESG dès 2030.»

Des quartiers excentrés souffrent par contre depuis des mois. «À Genève, le secteur de l’aéroport connaît un taux de vacance élevé, indique Sophie Carliez. Pourtant les bâtiments ne sont pas très anciens. Certains bénéficient même d’une labellisation. Ils ont été construits il y a une quinzaine d’années lorsque le centre-ville de Genève était totalement saturé. À Lausanne, on voit le même phénomène dans l’Ouest lausannois.»

Sophie Carliez souligne que l’impact des coûts énergétiques sur les bureaux est difficile à évaluer pour l’instant. «Les acomptes de charges seront réévalués à la hausse. Avec l’indexation des loyers, l’investissement dans le bureau offre une assez bonne protection contre l’inflation.»

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